Style de voyage : Vol Sec + hotel

Retour à Santorin, 35 ans plus tard

C’est un week-end parisien annoncé pluvieux qui m’a poussée à prendre une décision de dernière minute : repartir à Santorin, une île qui a marqué mon histoire personnelle. Cette destination est symbolique car c’est là que j’avais fait mon premier voyage sac à dos, il y a plus de 35 ans. Je n’y étais jamais retournée depuis, et j’ai décidé d’y passer 4 nuits.

Souvenirs d’hier, réalité d’aujourd’hui

Revenir après tant d’années m’a plongée dans un mélange de nostalgie et de surprise. À l’époque, Santorin n’était pas du tout touristique : pas de paquebots dans la baie, les ferrys accostaient au petit port et l’on montait à pied ou à dos d’âne jusqu’à Fira.

Aujourd’hui, les ânes sont toujours là, mais un téléphérique transporte désormais les touristes depuis le port… qui n’accueille plus que les navettes de croisières. Les ferrys, eux, débarquent de l’autre côté de l’île.

Comme je m’y attendais, “qu’est-ce que ça a changé !” fut ma première réaction. L’île est devenue une destination mondialement connue, avec des prix qui frôlent l’extravagance. Mes 4 nuits à Santorin m’auront coûté presque autant que deux semaines dans un pays lointain. Mais je me suis fait plaisir en réservant une superbe chambre à l’Aura Suites, avec vue sur mer et piscine privée sur le balcon. Un vrai luxe pour savourer le moment.

Un voyage différent

À l’époque, partir à Santorin était déjà une aventure : pas d’avion low-cost, mais un voyage en car et en bateau qui avait duré trois jours entiers. Cette fois, tout fut évidemment plus simple, même si le charme de l’imprévu n’était plus le même.

Ce que j’ai fait sur place

• Randonnée jusqu’à Oia : le sentier offre des panoramas sublimes, et le coucher de soleil reste un moment magique, malgré la foule. Le soir j’ai trouvé l’endroit idéal pour un bijou acheté un verre de vin offert et le droit de rester jusqu’au coucher du soleil.

• Journée plage à Perissa : j’ai même pu me baigner en plein mois de novembre !

• Red Beach : une plage impressionnante avec ses falaises rouges plongeant dans la mer turquoise.

• Akrotiri : une excursion en bus pour visiter le site archéologique et découvrir l’histoire ancienne de l’île.

Manger à Santorin : le prix de la vue

Si Santorin est un régal pour les yeux, il l’est un peu moins pour le portefeuille quand vient l’heure de passer à table. Ici, la moindre salade grecque ou moussaka peut atteindre 20 € dès que l’on veut profiter d’une terrasse avec vue sur la caldeira. Les restaurants et bars qui dominent la mer se payent au prix fort, et il faut parfois choisir entre se faire plaisir ou préserver son budget.

Heureusement, en s’éloignant un peu des endroits les plus touristiques, on peut encore trouver des tavernes locales plus authentiques, avec des prix raisonnables et une ambiance conviviale. Mais clairement, à Santorin, la vue mer se monnaye.

Mon regard aujourd’hui

Santorin a changé, c’est indéniable. Le charme sauvage et préservé de mes 20 ans n’existe plus vraiment, remplacé par une destination chic, chère et sur-fréquentée. Mais les paysages, eux, restent à couper le souffle : les maisons blanches accrochées aux falaises, la caldeira d’un bleu profond, et cette lumière unique qui fait tout le charme de la Grèce.

Pour moi, ce séjour a surtout été un voyage dans le temps, un face-à-face entre mes souvenirs de jeunesse et la réalité d’aujourd’hui. J’ai même retrouvé une photo de l’époque prise en 1988, pour mesurer le chemin parcouru.